Quand j’ai commencé à écrire ce morceau, l’idée était de m’adresser à ma «jumelle» perdue : celle qui aurait pu s’incarner en même temps que moi, mais qui a choisi un autre chemin. Une jumelle énergétique, une sœur d’âme, qui m’aurait accompagnée dans mes débuts de vie cellulaire.
La première phrase, « dans la savane de mon cœur », nous relie à ce paysage intérieur désertique que je ressentais souvent : un cœur vaste, mais rempli de vide.
Puis vient le récit de cette recherche, de cette quête de sens autour de l’absence.
Mais le mot Savane a ouvert une autre porte sans que je m’y attende. Il a fait surgir des images puissantes : l’Afrique, les plaines infinies, les lionnes, les grands fleuves, Le Fleuve Okavango…comme un songe, un rêve qui s’élargit.
J’ai réalisé à la fin du dernier couplet que je m’adressais aussi à une sœur africaine, un alter ego, descendant comme moi de nos ancêtres communs, hommes et femmes du commencement… Lucy, les premières traces de vie humaine…
Et c’est comme si j’avais eu besoin de la remercier elle aussi ; Elle, cette Ancêtre. D’avoir foulé la Terre de ses pieds, d’avoir vécu, d’avoir laissé son empreinte, d’être restée cette fréquence à laquelle parfois, sans le savoir, je me relie encore.
Après relecture de mon texte écrit en quelques minutes, j’ai bien la confirmation qu’il y a deux plans de lecture, deux écoutes possibles…

